jeudi 6 juin 2019

Les invités du Printemps bénuchot. Patrick Mosconi, peintre et romancier

Patrick Mosconi est invité au Printemps bénuchot sous la double casquette d’artiste peintre et d’écrivain. Ce qui signifie qu’il sera coupé en deux (dédicace + fresque), prouvant que les états superposés chers à Schrödinger peuvent tout à fait s’appliquer à la vie macroscopique !
Comme le rappelle Paul Maugendre dans sa chronique sur la réédition de Nature morte (La Table ronde, collection La Petite Vermillon) en rappelant la liste longue comme le bras des auteurs de polar reconnus découverts par lui (Pouy, Raynal, Benacquista, Fajardie, Jonquet, etc.), Mosconi fut aussi éditeur dans la collection Sanguine et au Fleuve noir.
Son dernier roman On ne joue pas avec le diable (Calmann-Lévy) donne le ton de la première table ronde, Le diable est dans les détails, avec Michel Chevron et Alexandre Dumal. Mais revenons à Nature morte pour faire un très étrange constat…
Nature morte présente avec le roman dont la mort en bas-âge vaut au Printemps bénuchot d’exister quelques curieuses analogies : le personnage est chauffeur de taxi, et comme Jules Bénuchot, il fait ce qu’il lui plaît dans son habitacle, c’est-à-dire qu’il lui arrive de refuser des clients. Comme Bénuchot et sa Schrödinguette, Detmer possède une chatte, Prune, qui apparaît et disparaît, ce qui est, après tout, le propre des chats domestiqués. Enfin, comme Bénuchot, Detmer a connu la sinistre guerre d’Algérie en tant qu’appelé du contingent. La comparaison s’arrête là, puisque le héros de Mosconi est un tueur à gages, qui va devoir éliminer un militaire qu’il a bien connu en Algérie, le ressort de l’intrigue s’appuyant sur le fonctionnement des démocraties et le terrorisme d’État de l’époque, ainsi que le fait remarquer son éditeur, Jérôme Leroy. Et il est permis de se demander si cela a vraiment changé… (On ne répondra pas à cette question, des fois que les mules de la DGSI traîneraient l’oreille, qu’elles sont, ces temps-ci, assez chatouilleuses, sur ce blog.)
Patrick Mosconi peint, aussi, beaucoup (une œuvre par jour ?), des œuvres charnelles, sur la beauté des corps, piments et pigments, couleurs éclatantes, douleurs aussi, la douleur des corps, la douleur des morts, de celle qu’ils nous laissent, et de ce qu’ils emportent. Il peint sur tous les supports et avec à peu près toutes les matières, et même (je crois) de la terre.
Avant de le retrouver sur le mur de street-art de la pointe Poulmarch, en compagnie de Patrick Pinon et de nos attachées de fresque Audrey et Hélène Malherbe, on peut retrouver ses œuvres sur sa page Facebook.

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