Je ne pensais pas, en me décidant à tenir ce journal, avoir à évoquer [si tôt ?] les violences policières, mais voilà, c’est parti ! Et comme les médias sont très occupés à relater la colère (justifiée) des flics privés, comme tant d’autres professions (mais de façon un chouïa moins scandaleuse que les soignants), de masques, il y a fort à parier que le sujet ne va pas occuper les médias avant la saint Glinglin, dont mon petit doigt ganté m’apprend qu’elle avait, elle aussi, toutes les chances d'être reportée, comme les Jeux Olympiques, la résurrection du Christ et la formation d’un gouvernement responsable, exempt de conflits d’intérêt, d’onanisteries 2.0 et d’intelligence avec le capital.
La scène, rapportée par le site Actu Seine-Saint-Denis, n’est pas la première du genre depuis le début du confinement. Il y a une semaine, une femme se faisait violemment menotter à terre au métro Château-Rouge, puis poursuivre pour outrage et rébellion, car elle refusait de payer la rançon en cas de non-possession de l’ausweiss du professeur Lallement permettant à tout citoyen de sortir de chez lui pour acheter sa semoule, son pain, ses pâtes, ses serviettes périodiques. La pandémie tue, mais elle épargne la violence endémique, la stupidité congénitale et le racisme intrinsèque de ces forces de l’ordre qui nous ont si peu gardés en paix, mais nous tant crevé les yeux, arraché les mains, lacrymogénisé les pupilles, gardés à vue, etc.
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), jeudi 19 mars. Ramatoulaye B., 19 ans, sort faire des courses pour son fils, un nourrisson âgé de quelques mois. Elle se rend au magasin le plus proche, accompagnée de son petit frère de sept ans. Sur le chemin du retour, le caddie chargé de courses, tout près de chez elle, une patrouille de police contrôle son attestation de dérogation de sortie, dans le cadre du confinement lié à la propagation du coronavirus. Mais cette attestation, Ramatoulaye ne l’a pas imprimée.
« J’avais mon attestation écrite. Je devais passer au taxiphone pour l’imprimer mais il était fermé. Un autre policier, que j’avais croisé plus tôt, m’avait affirmé que l’attestation manuscrite était suffisante. J’étais juste sortie faire des courses pour nourrir mon bébé. Il n’y avait plus rien à manger pour lui, il fallait absolument que je sorte ! »
Le ton monte. La jeune femme n’a pas le temps de s’expliquer. « Tout de suite, ils se mettent à m’insulter devant mon petit frère. Sale pute ! Pétasse ! » Les insultes fusent. Seule face à huit policiers (deux s’occupent de son petit frère), Ramatoulaye admet perdre son sang-froid, mais sans violence à l’égard des policiers. « Je ne comprenais pas comment on en était arrivé là. J’étais juste sortie faire des courses. »
Comme on le voit et l’entend sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, elle reçoit un coup de taser à la poitrine. Son cri déchire le silence au moment de l’impact. Elle est ensuite plaquée au sol par un autre policier avant d’être embarquée. Mais les coups ne s’arrêtent pas là. « Dans le camion, ils ont continué à me donner, cette fois-ci, des coups de pieds en me disant que j’étais “une petite merde”. »
Arrivée au commissariat, Ramatoulaye passe une heure en cellule avant d’être relâchée. Elle se rend chez le médecin pour faire constater ses blessures. Traumatisme épaule gauche et poignet droit, hématomes et douleurs de la cuisse gauche » dans le cadre de « coups et blessures volontaires ». Son état nécessite cinq jours d’ITT. Quatre jours après, elle confie avoir des difficultés à dormir la nuit. Son petit frère, qui a assisté à la scène, est traumatisé. Elle souhaite déposer plainte au commissariat de police. « Mais on m’a dit qu’avec le coronavirus, tout se faisait ligne. »
On ne sait pas si Ramatoulaye a été poursuivie pour outrage et rébellion.
La scène, rapportée par le site Actu Seine-Saint-Denis, n’est pas la première du genre depuis le début du confinement. Il y a une semaine, une femme se faisait violemment menotter à terre au métro Château-Rouge, puis poursuivre pour outrage et rébellion, car elle refusait de payer la rançon en cas de non-possession de l’ausweiss du professeur Lallement permettant à tout citoyen de sortir de chez lui pour acheter sa semoule, son pain, ses pâtes, ses serviettes périodiques. La pandémie tue, mais elle épargne la violence endémique, la stupidité congénitale et le racisme intrinsèque de ces forces de l’ordre qui nous ont si peu gardés en paix, mais nous tant crevé les yeux, arraché les mains, lacrymogénisé les pupilles, gardés à vue, etc.
Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), jeudi 19 mars. Ramatoulaye B., 19 ans, sort faire des courses pour son fils, un nourrisson âgé de quelques mois. Elle se rend au magasin le plus proche, accompagnée de son petit frère de sept ans. Sur le chemin du retour, le caddie chargé de courses, tout près de chez elle, une patrouille de police contrôle son attestation de dérogation de sortie, dans le cadre du confinement lié à la propagation du coronavirus. Mais cette attestation, Ramatoulaye ne l’a pas imprimée.
« J’avais mon attestation écrite. Je devais passer au taxiphone pour l’imprimer mais il était fermé. Un autre policier, que j’avais croisé plus tôt, m’avait affirmé que l’attestation manuscrite était suffisante. J’étais juste sortie faire des courses pour nourrir mon bébé. Il n’y avait plus rien à manger pour lui, il fallait absolument que je sorte ! »
Le ton monte. La jeune femme n’a pas le temps de s’expliquer. « Tout de suite, ils se mettent à m’insulter devant mon petit frère. Sale pute ! Pétasse ! » Les insultes fusent. Seule face à huit policiers (deux s’occupent de son petit frère), Ramatoulaye admet perdre son sang-froid, mais sans violence à l’égard des policiers. « Je ne comprenais pas comment on en était arrivé là. J’étais juste sortie faire des courses. »
Comme on le voit et l’entend sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, elle reçoit un coup de taser à la poitrine. Son cri déchire le silence au moment de l’impact. Elle est ensuite plaquée au sol par un autre policier avant d’être embarquée. Mais les coups ne s’arrêtent pas là. « Dans le camion, ils ont continué à me donner, cette fois-ci, des coups de pieds en me disant que j’étais “une petite merde”. »
Arrivée au commissariat, Ramatoulaye passe une heure en cellule avant d’être relâchée. Elle se rend chez le médecin pour faire constater ses blessures. Traumatisme épaule gauche et poignet droit, hématomes et douleurs de la cuisse gauche » dans le cadre de « coups et blessures volontaires ». Son état nécessite cinq jours d’ITT. Quatre jours après, elle confie avoir des difficultés à dormir la nuit. Son petit frère, qui a assisté à la scène, est traumatisé. Elle souhaite déposer plainte au commissariat de police. « Mais on m’a dit qu’avec le coronavirus, tout se faisait ligne. »
On ne sait pas si Ramatoulaye a été poursuivie pour outrage et rébellion.
À demain, si vous le voulez bien !
Quelle bande d'enfoirés, soit la distribution d'amendes à 135 euros pour que dalle, soit les violences en réunion, de fait, pire que le virus, lui est récent, et va disparaitre bientôt, mais ces gens-là sévissent depuis longtemps et vont continuer...
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