lundi 28 décembre 2009

Le massacre des innocents : un roman anticlérical (très) primaire

Contrairement à la dame qui vient de tenter d'attenter aux jours du pape Benoît XVI, les petits rigolos du groupe l’Antimitre qui s'en prennent dans Le Massacre des innocents au pape Jean-Paul II (venu canoniser un ancien ami de Touvier membre de l’Opus Dei) ne loupent pas leur cible et incendient à tour de bras les églises de France et de Navarre.
Dans ce roman, paru chez Baleine en 1997, réédité en Folio policier, le commissaire Fayolle va enquêter sur les agissements d'une bande de dingues anticléricaux et sur la cavale sanglante d'un ancien soldat perdu de la guerre d'Algérie. A noter que l'ex-commissaire Fayolle sera l'un des personnages de mon prochain roman Je suis partout (les derniers jours de Nicolas Sarkozy), dans lequel il retrouvera Anita Botero, passée de Libération à Rue89 (les temps changent) et le délicieux Ferdinand Chabrieu de l’Estang, qui a bien connu, comme c'est amusant, le petit Nicolas quand celui-ci traînait dans les jupes de sa môman adorée.
Le massacre des innocents a obtenu le Trophée 813 du polar francophone en 1997.

2 commentaires:

Susauratichons a dit…

Salut,
J'ai acheté deux fois ce polar, et il a "disparu" deux fois de ma bibliothèque... Bref, je recherche en vain la citation du début expliquant que rien n'est plus beau que ce que l'on peut faire avec de la dynamite et une église, "essayez pour voir..."
Si vous pouviez me transmettre les références... Je crois me souvenir que cela date de la guerre d'Espagne mais Alzheimer semble avoir fait déjà pas mal de dégats dans ma petite mémoire...
Merci.

Jean-Jacques Reboux a dit…

Désolé de répondre aussi tard ! Je découvre votre question seulement aujourd'hui…
Voici la citation :
"Le plus beau monument qu'on puisse élever sur une place, la plus surprenante des statues, la colonne la plus audacieuse et la plus fine, l'arche qui se compare au prisme même de la pluie ne valent pas l'amas splendide – essayez pour voir – qu'on produit aisément avec une église et de la dynamite."
Louis Aragon, Front rouge, 1931