Aux hourras accueillant Bong Joon Ho (on l’a encore vu aux Césars) comme s’il venait, avec Parasite, de créer ex nihilo un genre cinématographique, il est permis de se poser des questions sur une critique en état de dévotion qualifiant cette comédie noire épaisse de « critique sociale », de « pamphlet sur la société capitaliste coréenne », de « film libertaire ». Et pourquoi pas un nouveau manifeste marxiste-léniniste, tant qu’on y est ?! S’il est vrai que l’idolâtrie provoque des accès de cécité, on s’étonnera tout de même que nul n’ait noté cette évidence : la description des pauvres par Bong Joon Ho est assez détestable, pour ne pas dire abjecte.
Bong Joon Ho, réalisateur d’immenses films dont on ne niera pas la virtuosité, semble ne plus savoir que faire de ses idées, la mécanique s’enlise dans un tape-à-l’œil qui confine au grotesque. On l’aura compris : je n’ai pas du tout aimé Parasite.
Bong Joon Ho, réalisateur d’immenses films dont on ne niera pas la virtuosité, semble ne plus savoir que faire de ses idées, la mécanique s’enlise dans un tape-à-l’œil qui confine au grotesque. On l’aura compris : je n’ai pas du tout aimé Parasite.
L’intégralité de ma critique sur Double Marge.
Sur un sujet plus dramatique, construit autour du même « totem » de la maison, on préférera le magnifique film de Jayro Bustamante, La Llorona, où l’on retrouve des parasites d’un tout autre genre, bien plus effrayants que les pâles serviteurs de Parasite.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire