La Cour de cassation, nul ne l’ignore, a pour mission de contrôler l’application du droit par les tribunaux et les cours d’appel. Elle ne juge pas le fond mais la forme. Sa réputation tatillonne n’est plus à faire. Les jugements impérieux de ses magistrats, qui compensent la grandeur de leur tâche en se vêtant de tenues chatoyantes à rendre jaloux un archevêque en visite biennale au Saint-Siège, inspirent crainte et respect.
Le misérable justiciable que je suis vient d’en avoir la preuve éclatante et formelle.
Condamné en première instance (et en mon absence, ayant, c’est malin, loupé mon procès suite à une confusion d’agenda digne d’un élève de 6e amoureux de sa prof d’histoire-géo) à une amende de 800 € pour des violences prétendument infligées à une certaine Églantine Laval, jeune femme ayant réussi à convaincre une juge montreuillote de ma machiste et potentielle malfaisance, je fis donc appel, étant bien entendu innocent des faits qui m’étaient reprochés. (Je n’ai pas l’habitude de frapper les femmes à coups de poing, encore moins sur le perron d’un tribunal dûment surveillé par un vigile. Mon seul tort fut de lui dire : "Et vous arrivez à dormir la nuit, avec vos saloperies ?") Cette histoire abracadabrante est narrée ici.
Alors que je m’étais moi-même défendu (fort mal, je ne suis pas avocat, mais le désir de m’acquitter de cette tâche, une fois au moins dans ma vie, l’emporta sur la peur de ne pas être à la hauteur), la cour d’appel confirma ma culpabilité mais atténua, on se demande bien pourquoi, la peine (800 € avec sursis). Ne pouvant accepter ce verdict hypocrite et révoltant, je me pourvus donc en cassation en déposant au greffe de ladite cour un "mémoire ampliatif".
Las ! Tout comme je négligeai de me présenter à mon procès, j’oubliai de signer mon mémoire, ce qui échappa à la sagacité de la greffière lors de son minutieux examen de mon dossier (8 minutes environ). C’est du moins ce que prétendra l’avis du 18 décembre 2018 m’informant du rejet de mon pourvoi en cassation, non sans m’avoir rebaptisé "Jean Reboux".
Sans aucun recours possible.
Ce qui m’ôte toute possibilité de poursuivre pour dénonciation calomnieuse Églantine Laval (qui poussa le culot jusqu’à déposer contre moi une plainte en diffamation, dans laquelle elle m’accusa de "porter atteinte à [sa] dignité d’artiste").
Ah oui, sinon : je n'ai jamais reçu la moindre réponse à ma demande d’aide juridictionnelle (qui m’aurait permis de disposer des services d’un avocat spécialiste de la cassation, et éviter ce genre de bévue absurde).
Le misérable justiciable que je suis vient d’en avoir la preuve éclatante et formelle.
Fonctionnaires de la cour de cass' en tenue d’apparat. |
Alors que je m’étais moi-même défendu (fort mal, je ne suis pas avocat, mais le désir de m’acquitter de cette tâche, une fois au moins dans ma vie, l’emporta sur la peur de ne pas être à la hauteur), la cour d’appel confirma ma culpabilité mais atténua, on se demande bien pourquoi, la peine (800 € avec sursis). Ne pouvant accepter ce verdict hypocrite et révoltant, je me pourvus donc en cassation en déposant au greffe de ladite cour un "mémoire ampliatif".
Las ! Tout comme je négligeai de me présenter à mon procès, j’oubliai de signer mon mémoire, ce qui échappa à la sagacité de la greffière lors de son minutieux examen de mon dossier (8 minutes environ). C’est du moins ce que prétendra l’avis du 18 décembre 2018 m’informant du rejet de mon pourvoi en cassation, non sans m’avoir rebaptisé "Jean Reboux".
Sans aucun recours possible.
Ce qui m’ôte toute possibilité de poursuivre pour dénonciation calomnieuse Églantine Laval (qui poussa le culot jusqu’à déposer contre moi une plainte en diffamation, dans laquelle elle m’accusa de "porter atteinte à [sa] dignité d’artiste").
Ah oui, sinon : je n'ai jamais reçu la moindre réponse à ma demande d’aide juridictionnelle (qui m’aurait permis de disposer des services d’un avocat spécialiste de la cassation, et éviter ce genre de bévue absurde).
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