samedi 5 septembre 2020

13 raisons pour en finir avec le délit d’outrage, la pétition

Le 30 décembre 2008, Libération accueillait l’appel POUR LA FIN DU DÉLIT D’OUTRAGE, signé par Romain Dunand, Hervé Éon, Eunice Barber, Yves Baumgarten, M’hmed Bellouti, Jean-Paul Desbruères, Jean-Claude Lenoir, Simone Levavasseur, Valérie Martinez, Patrick Mohr, Isabelle Sylvestre, Serge Szmuzskowicz, Maria Vuillet et ma pomme, sous l’œil docte et malicieux de Maurice Rajsfus, qui vient de nous quitter. Un an plus tard, le 15 février 2010, nous remettions à la Chancellerie, à l’Élysée et au ministère de l’Intérieur une pétition demandant l’abrogation des délits d’outrage et d’offense au chef de l’ÉtatAccueillie sur le site de la LDH et signée par 26.000 personnes, la pétition restera lettre morte et le délit d’outrage continuera à prospérer sur le fumier de la répression d’État, sous les quinquennats Hollande et Macron. En juillet 2013, pourtant, à la suite de l’affaire Éon-Sarkozy, portée devant la Cour européenne des droits de l’Homme, la France abrogeait le délit d’offense au président de la République. Ne restait “plus” que le délit d’outrage…

Notre manifeste dans Libération.

Dix ans plus tard, alors que le nouveau Garde des Sceaux étend le délit d’outrage aux maires de France, nous revenons à la charge, et c’est tout naturellement vers Libération que nous nous sommes tournés pour publier le présent manifeste, qui comporte, non plus 10, mais 13 raisons pour en finir avec le délit d’outrage. La tribune, signée par 4 avocats et une demi-douzaine d’outrageurs, dont Maré Ndiaye et Stéphane Espic, respectivement aide-soignante et Gilet jaune, tous deux jugés le 4 septembre, n’a pas paru hélas dans le journal “papier” (les temps changent), mais c’est un point de départ et un socle intéressant.

LIRE. 4 septembre. Procès de Maré Ndiaye, aide-soignante (Mulhouse) et Stéphane Espic, Gilet jaune (Paris)

La pétition sera remise au président de la République, au Garde des Sceaux, au ministre de l’Intérieur et aux parlementaires au printemps 2021. Une conférence de presse sera organisée devant le ministère de la Justice, place Vendôme. Notre but est de porter l’abrogation du délit d’outrage à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale avant la fin du quinquennat Macron.

Pour signer la pétition, c’est ICI !


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