samedi 12 décembre 2020

Contre Castex et les équarrisseurs de la culture : désobéissance (avant que nous soyons tous morts)

La mesure disciplinaire du pouvoir macronien consistant à ne pas rouvrir les lieux de culture (cinémas, théâtres, musées, concerts, concours de Scrabble, etc.), pour des motifs oiseux, totalement ineptes, et les cris d’orfraie, non suivis d’appels à la désobéissance, du milieu de la ”culture" [je parle des gens qui ont pivot sur micro] m’ont inspiré ces lignes matutinales, en écho (et pour le prolonger) à un post de l'ami Richard Gaillard sur FB.

La frilosité des gens de culture ”reconnus", c'est-à-dire celles et ceux qui disposent d'un accès aux médias, dont les radios et les télés vont chercher la parole dès que ça gratte, dès que ça menace, dès que ça nous claque dans la gueule, dès que ça matraque (sur ce plan, ça ne fait que commencer, janvier va être ”brutal”, le lion Darmicron va entrer dans l'arène, avec ses nettoyeurs de Beauvau, remplacez le gel hydroalcoolique par le sérum physiologique !), me laisse pantois, pour ne pas dire sur le cul !
À moins d'avoir un petit pois dans le ciboulot, on sait bien que la seule façon de contrecarrer les plans dégueulasses des tarés-salauds-criminels qui nous gouvernent, et qui s'accommoderont très bien de notre mort sociale – personnellement, cela fait longtemps que mes livres ne sont plus en librairie et que je vis d'autre chose que de mes ”talents”, je ne prêche donc pas pour moi, étant ”déjà mort”, artistiquement parlant… –, c'est un appel à la désobéissance, à la résistance, à la rébellion concrète – comme le fit, avec le succès que l’on sait, Florence Kammermann, cette magnifique libraire de Cannes !
Florence Kammermman, libraire à Cannes

Qu'attendent (je prends cet exemple car je vais beaucoup au cinéma, je suis même critique, à mes heures perdues, sur le site Double Marge, et que c'est le truc qui me rend le plus dingue !) les distributeurs de films, producteurs, exploitants, etc., pour lancer un appel à la réouverture sauvage des cinémas, avec constitution de groupes de spectateurs solidaires pour empêcher les CRS d'entrer dans les salles ? Utopique ? Doux rêveur ? Suicidaire ? Tttt-ttt-ttt : réaliste et tout à fait faisable… (Vous imaginez un peu : Lallement battant de l'aile pour rassembler ses poulets aux quatre coins de Paris !)
Au lieu de ça, on pleure dans les médias, on s'escagasse, on dit sa détresse, son incompréhension, mais on reste les bras croisés… sous le regard sadique des bons gros salopards d'énarques du faux-demeuré Castex (un des nuisibles qui a activement agi contre l'hôpital sous Sarkozy-le-Malfaiteur, rappelons-le).
Foule irresponsable entrant dans un théâtre (Bernard Bretonnière)

Au lieu de cela, après (l'indigeste et protopétainiste) Sylvain Tesson [dont chaque lecteur du Figaro possède le bréviaire accroché au-dessus de son lit] et sa grotesque croisière sur Seine pour sauver la librairie, nous avons un Grand corps malade (je prends volontiers le cas d'un mec que j'aime bien) qui met en ligne un slam très prout-prout-tralala nous informant que, accrochez-vous les petits, on va entrer dans le dur du dur… ”La culture c'est essentiel" (Aux dernières nouvelles, il paraîtrait que Maâme Bachelot, l'entendant, aurait repris une tasse de thé et couiné en s'extasiant : ”Mais quel grand fou !”)
Mais, bon sang, Grand corps malade, tu veux pas plutôt profiter de ta notoriété pour balancer quelque chose qui ressemblerait à un cocktail molotov bien salé à la face de Macron l’Indigent et de ses sbires dopés aux GAFA ? Un truc qui appelait les gens, jeunes ou vieux, malades ou bien portants (personnellement, ça va, malgré une très grosse fatigue mentale), à la fin de l'abrutissement et de l'asservissement par voie intra-sanitaire ?

Liz Cherhal et Morvan Prat présentant le 1er EP
Qu'attendez-vous, mesdames et messieurs les artistes, et tous les réprouvés de la culture dont la mort pend au bout du nez ? (Encore une fois, je parle des gens qui ont pignon sur micro : les autres font ce qu’ils peuvent, chacun dans son coin…) Parce que c'est ça, le truc, et au JT ils pleureront sur le fromager de Saint-Denis qui ferme, à peine ouvert, ou sur l'esthéticienne obligée de bosser dans un abattoir [salut à toi, Malvina Tréfine !], mais pas sur les artistes qui s'évanouiront dans les étoiles, dans une intermittence définitive ?)
  Oui, qu'attendez-vous ? Le 7e confinement ? Que nous soyons tous bien confinés dans nos cercueils, et que nos enfants racontent notre triste histoire à leurs propres enfants ?
Que le 7 janvier, Castex, juste après avoir annoncé que Jérôme Salomon sera jeté aux lions en sa qualité de Grand bouc émissaire de la Santé, nous assène, avec sa gueule faisandée de conseiller général UDR allant consulter le général à Solferino : ”Ben non, désolé, vous n'êtes pas encore tout à fait morts, on vous reconfine encore un petit peu, mais c'est pour votre bien!"?


J'en profite pour vous informer de la création d'une émission de radio urticante que nous allons lancer avec la (glorieuse et magnifique) camarade Claire Le Gac : Les Gaulois parlent aux Gaulois. Et comme nous retournons dans un couvre-feu (putain, rien que ce mot !! et y a pas eu UN SEUL grand intellectuel pour aller gueuler sur un plateau télé !!), nous émettrons d'un coin de Paris peuplé d'irréductibles Gaulois résistant à l'envahisseur Lallement : le Blachois (en hommage à Robert Blache, journaliste et résistant fusillé le 5 août 1944).
D'ici peu, donc : RADIO BLACHOIS : la radio de la Résistance !
La fréquence vous sera communiquée ultérieurement : on ne sait jamais.

1 commentaire:

Ironie a dit…
Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.