A chaque fois que je publie un roman, ce diable d’homme écrit des articles élogieux sur mes z’œuvres. Tellement élogieux qu’à chaque fois je rougis comme une écrevisse de Tchernobyl et je ne peux pas sortir de chez moi… Cela fait d’autant plus plaisir qu’il est devenu quasiment l’un des rares, avec Jean-Paul Guéry (du Courrier de l’Ouest), Guy Delhasse (de la défunte Wallonie), Paul Maugendre (d’un peu partout) et quelques autres, dont les louanges me donnent envie de continuer cette occupation absurde qui consiste à écrire de la fiction, malgré la difficulté croissante et assez désespérante qu’il y a, en France, à publier (et surtout vendre) des polars lorsqu’on a été élevé dans la langue de Pierre Siniac (et pas dans celle de Harlan Coben) et qu’on n’écrit ni des thrillers, ni des polars "procéduriers", ni des maximechattameries-qui-font-peur-écrites-avec-les-pieds, ni des spécial-suspenses-spécialement-suspensés-super-bien-payés…
C'est bien simple: si cet homme-là écrivait dans Télérama (par exemple), ma parole, je crois que je serais aussi lu (et riche, et célèbre, et tout ça) que Fred Vargas ou Daniel Picouly (qui, paraît-il, gagne plein de sous en faisant la roue à la télé). Mais bon, Jacques Lovichi n’écrit pas dans Télérama, mais dans La Marseillaise (qui est très bien aussi, mais moins lu… et donc les lettré(e)s qui lisent sa prose et se ruent chez leur libraire pour les supplier de leur vendre la chose sont nettement nombreux que s’ils lisaient ça dans Télérama).
Bon, assez parlé, pour lire son papier, c'est à côté.
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