Jadis, dans la sublime revue Caïn éditée en Vendée par François Braud et Jacques Jamet (qui fut longtemps mon gourou, je le confesse), je tenais une chronique d’une extrême méchanceté, dans laquelle je tirais à vue sur tous les fâcheux qui m’indisposaient. (Je m’étais même attaqué au très célébré et très réac James Ellroy, c’est dire si je n’avais peur de rien!) Ma signature annonçait la couleur : intrépide, incorruptible, teigneux, glacial, Johnny Boxeur était sans pitié et foutait la trouille à tout ce qui avait vaguement quelque chose à se reprocher dans le landernau du polar.
Il y a quelques années, après quelques déboires avec des flics légèrement abîmés de la cafetière, je m’étais fait une réputation d’outrageur de poulet, n’hésitant pas à faire convoquer un flic dans les bureaux de l’IGS (pour une histoire d’obstruction à la circulation) Avec quelques "outrageurs", nous créâmes le CODEDO, qui fit ce qu’il put pour dépénaliser le délit d’outrage. (Nous sommes au moins parvenu, grâce à Hervé Éon, à provoquer la déchéance du délit d’offense au chef de l’État, ce qui n’est pas rien…)
Sur la lancée, dans la peau de Fernand Buron, je m’étais même lancé à l’assaut de l’Élysée (sans armes, avec juste une pancarte Casse-toi pov'con!). Ce qui me valut une croustillante garde à vue, le jour de l’anniversaire du détrousseur de vieilles dames Sarkozy, et un classement sans suite de l’affaire par le procureur de la République de Paris (les procs ne sont plus ce qu’ils étaient, je vous le dis).
Plus récemment (2011), traîné dans la boue et devant les tribunaux par Mme Catherine Fradier (aux côtés de qui j’avais fait plier le Goliath Opus Dei dans un procès qu’elle semble avoir oublié), jugulant ma colère (les préceptes enseignés par mon gourou vendéen avaient porté leurs fruits!), je me tins coi et, plutôt que de faire appel à une officine de spadassins pour laver cet affront, je laissai à mon avocat le soin de défendre mon honneur et mes intérêts.
Plus récemment (2011), traîné dans la boue et devant les tribunaux par Mme Catherine Fradier (aux côtés de qui j’avais fait plier le Goliath Opus Dei dans un procès qu’elle semble avoir oublié), jugulant ma colère (les préceptes enseignés par mon gourou vendéen avaient porté leurs fruits!), je me tins coi et, plutôt que de faire appel à une officine de spadassins pour laver cet affront, je laissai à mon avocat le soin de défendre mon honneur et mes intérêts.
Il y a peu, un individu fort connu sur la planète "littérature", et dont je ne citerai pas le nom ici (pour le moment) parce que je ne tiens pas à écorcher ma plume, me lança quelques détestables anathèmes, qui, à défaut de me couper la tête, me coupèrent le sifflet, et d’autres choses encore. Là encore, je fis profil bas. Ne donnons pas du grain à moudre aux grands paranoïaques…
Dans le milieu polardesque, où tout se sait, les langues se délièrent : l’animal Reboux aurait-il rentré ses griffes? Aurait-il perdu sa verve lunatique? Lui aurait-on trépané les ailes du cerveau? C’est ce que pourrait également laisser croire l’appréciation portée par mon ami Caryl Férey (pas plus suspect de complaisance que de méchanceté à mon égard) qui, dans son dernier livre, va jusqu’à m’affubler du délicieux sobriquet Coussinet Sensible. (Vous imaginez la honte? Quinze ans après, Johnny Boxeur revient, il a remplacé son punching-ball par un air-bag et il se fait appeler Coussinet Sensible!)
Ces rumeurs sont, bien entendu, totalement fausses. Je vous assure, amies lectrices, amis lecteurs, que je n’ai été ni lobotomisé, ni remis au pas.
Et je vous en donnerai la preuve ici-même, le 29 novembre 2013, à la rubrique CANARDAGES.
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