Comme toujours, le fidèle Patrice Leconte, dont Le mari de la coiffeuse figure dans mon panthéon des petites merveilles cinématographiques, est le premier à réagir des 137 cinéastes à qui j’envoie mon dernier roman, dans l’espoir que, peut-être, une adaptation…
Voici ce qu’il m’écrit à propos de L’esprit Bénuchot.
Voici ce qu’il m’écrit à propos de L’esprit Bénuchot.
Cher Jean Jacques Reboux,
Comme je n’aime pas faire traîner les choses, j’ai pu lire votre
Esprit Bénuchot.
Lecture agréable, certes, mais me voilà bien perplexe. Car je ne
suis jamais arrivé à m’attacher à ce vieux Bénuchot pourtant haut en couleurs,
ni à Léa, avenante et maline, et qui devrait pourtant me séduire. Comment
expliquer cela ? Je sais bien qu’une lecture est toujours très subjective (il
en va de même pour les films, la musique, la peinture, etc), mais, en principe,
me connaissant, j’aurais dû être touché par votre histoire, par le décor de ce
canal Saint-Martin tellement cinématographique, par l’ambiance générale, si
singulière, par le ton adopté, par toutes ces choses a priori si séduisantes.
Mais justement, le ton (le style) est sans doute à la base de
mon ressenti étrange, cette impression d’avoir le cul entre deux chaises, à
cause du mélange de la légèreté, de la cocasserie, du saugrenu, et de la
passion quantique (archi trapue) de votre Jules.
En principe, ce genre de mélange ne peut que me plaire. Et puis
là, non, ça ne prend pas. Ce qui est, bien entendu, une affaire purement
subjective, comme toujours, et qui ne remet nullement en cause les qualités de
ce que vous avez écrit.
Pardon pour ce retour décevant.
Ne m’en veuillez pas. Pas trop.
Pardon pour ce retour décevant.
Ne m’en veuillez pas. Pas trop.
Bon courage pour tout.
Patrice Leconte
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