On connaît le goût de Chevron pour la démesure, le baroque, et son efficacité à créer des galeries de personnages tous plus effrayants, monstrueux, hénaurmes, parfois grotesques, parfois fragiles. Le tout ciselé avec une précision d’horloger, quasi-mécanique, ce qui n’est peut-être pas le fruit du hasard quand on sait qu’avant d’enseigner la mécanique et de devenir écrivain, Michel Chevron fut ouvrier ajusteur !
Mother Feeling, son septième roman, ne déroge pas à la règle. Chevron transcende les codes du thriller avec une langue vive et fleurie, qui donne au roman sa force, sa profondeur, et sa noirceur… Car dans les romans de Chevron, on meurt et on tue aussi vite que l’on vit, et la noirceur y est toujours souveraine.
Mother Feeling, son septième roman, ne déroge pas à la règle. Chevron transcende les codes du thriller avec une langue vive et fleurie, qui donne au roman sa force, sa profondeur, et sa noirceur… Car dans les romans de Chevron, on meurt et on tue aussi vite que l’on vit, et la noirceur y est toujours souveraine.
Rodolphe Dendron, jeune photographe, vit aux crochets de sa mère, dans le souvenir éploré de sa fiancée, tombée depuis cinq ans entre les griffes du mystérieux Nain jaune, dont on comprend vite que ses intentions ne sont guère pacifiques. Il passe ses nuits sur Mother Feeling, un site de rencontres fréquenté par des femmes cherchant un géniteur pour leur futur bébé, ce qui ne va pas sans poser quelques problèmes… éthiques ! Embauché par la CRS (Cellule Rainer Strauss) comme chasseur de dettes, Dendron fait équipe avec Bekrit, un ancien policier kabyle qui a quitté le métier après avoir été traumatisé par des meurtres de bébés. Au cours d'une intervention musclée, il découvre des 7 de carreau malodorants chez Louise Parmentier, avec qui il va vivre des amours torrides, et dont le fils pourrait être… une victime du Nain jaune !
Tel est le point de départ de "ce thriller étourdissant, où la cruauté est tempérée par le bel humour décapant de l'auteur", pour reprendre les mots de Serge Safran, son éditeur.
Tel est le point de départ de "ce thriller étourdissant, où la cruauté est tempérée par le bel humour décapant de l'auteur", pour reprendre les mots de Serge Safran, son éditeur.
Mother Feeling, de Michel Chevron (Serge Safran éditeur), 292 pages, 21 €
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