C’est une belle histoire comme on voit trop peu, et qui fait chaud au cœur en ces temps tragiques… Un tiers de la planète confinée. Plus aucun avion dans l’air. Des autoroutes désertes. L’exode insupportable de Parisiens contraints de fuir la capitale. Une épée de Damoclés suspendue au-dessus de milliers de gens, notamment dans les maisons de retraite. L’interdiction de dire adieu à ses proches. Le personnel soignant au bord de la rupture. Des faillites en perspective. L’armée française incapable de construire un hôpital de campagne de plus de trente lits. Un ministre de l’Agriculture qui propose d’envoyer les coiffeurs aux champs. Une ministre morte de trouille à l’idée d’être tondue à la Libération…
Bref, vous ne le savez que trop : nous vivons des temps dramatiques. Les ravages du coronavirus et l’incurie criminelle du gouvernement Philippe Macron ouvrent des perspectives glaçantes, dont nul ne saurait dire quelles en seront les conséquences. Mais le défaitisme ne sied pas à notre grand pays, et pendant la crise, les progrès prodigieux de la science continuent à donner d’étonnants résultats. À l’image de cette nouvelle incroyable, véritable coup de tonnerre dans le quotidien anxiogène où nous sommes confinés.
Une équipe de chirurgiens de l’hôpital de Bicêtre, au sud de Paris, le fameux “KB”, référence en matière de douleurs neurologiques, vient de réussir ce qu’aucun auteur de science-fiction, aucun scénariste hollywoodien n’auraient même imaginé, tellement la chose paraissait impensable : la greffe du cerveau. On peut vivre avec le rein, le cœur, les poumons, le foie, le pancréas, les intestins, la peau, les artères, les veines, les os, la cornée, les cheveux d’un autre. Mais la greffe du cerveau était réputée impossible. Pourtant, depuis plusieurs années, et dans le plus grand secret, une équipe de neurochirurgiens dirigée par le Pr Fernand Wouters y travaillait. Et nous sommes aujourd’hui en mesure de vous livrer l’incroyable nouvelle : elle a parfaitement réussi !
L’opération, qui s’est déroulée à l’automne 2019, vient seulement d’être révélée. La malade, une femme de 40 ans, souffrait depuis longtemps d’une maladie neurologique rare, la syringomyélie, doublée d’une malformation d’Arnold-Chiari. Son état s’était aggravé au point qu’elle ne pouvait en même temps parler et se déplacer. L’un ou l’autre, mais pas les deux à la fois. La syringomélie, maladie rare caractérisée par la formation anormale d’une ou plusieurs cavités dans la moelle épinière, peut avoir des conséquences fâcheuses : agnosie (trouble de la reconnaissance des objets), prosopagnosie (trouble de la reconnaissance des personnes), agueusie (perte du goût), anosmie (perte de l’odorat), insensibilité à la chaleur, paralysie, etc.
Si l’opération a parfaitement réussi d’un point de vue neurobiologique, elle n’a, hélas, pas permis à la patiente de guérir de certains troubles, en l’occurence un trouble rarissime, la schizodyslexie à rhétorique inversée, qui touche environ une personne sur 500.000 et consiste à énoncer systématiquement le contraire de ce que vous voulez dire (qu’on ne confondra pas avec la fameuse et beaucoup plus répandue “langue de bois”, qui consiste à dire n’importe quoi pour ne pas avoir à répondre à la question qu’on vous a posée).
La chose serait passée inaperçue si la patiente avait été une parfaite inconnue. Mais cette femme, dans son malheur, a eu beaucoup de chance. Et quelques relations ne l’ont pas oubliée, qui se sont chargées de transmettre son dossier… à l’Élysée ! Oui, vous avez bien lu : l’ÉLYSÉE. Le conseiller ambiance de Philippe Macron, pas fou, a vu en Mme Sibeth Ndiaye – c’est le nom de la patiente – la personne idéale pour porter la parole du gouvernement et, en même temps, dire tout et n’importe quoi. En conséquence de quoi les “réseaux sociaux”, tout à leur névrotique dénigrement antimacronien, perdent un temps précieux à reprendre les insanités de la dame. Ce que le grand stratège des communicants Jacques Seguela – paix à son âme – appelait en d’autres temps la “stratégie de rupture sémantique” largement inspirée de la stratégie de “rupture” de l’avocat Jacques Vergès. Vous ne voulez pas qu’on parle d’un sujet sensible ? Envoyez un missile de contournement !
Ainsi donc, quand Sibeth Ndiaye dit : Je circule avec ma voiture de fonction et je suis solidaire des grévistes, il faut comprendre : Je ne conduis pas ma voiture de fonction mais je me fous totalement des grévistes. Essayez avec n’importe laquelle de ses déclarations hallucinantes, vous verrez, ça marche à tous les coups !
Vous vous demandiez comment Sibeth Ndiaye pouvait à ce point dire et raconter les choses les plus hénaurmes qui se puissent imaginer ? À présent, vous savez.
À demain, si vous le voulez bien !
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