Le 25 juin 2019 – autant dire il y a une éternité –, Le Parisien nous apprenait que de mystérieux goélands s’attaquaient aux drones de surveillance de la capitale, utilisés par un pouvoir paranoïaque bien décidé à utiliser tous les moyens pour venir à bout de la révolte des Gilets jaunes. Le Parisien racontait qu’une journée et demie de réflexion avait été nécessaire aux grands pudiques de la préfecture de police de Paris pour dire non à la demande d’entretien du journal. Ce qui ne disait pas l’article, c’est que ces oiseaux avaient été dressés par un groupuscule anarcho-zadiste agissant depuis les lointaines provinces révoltées du sud de la Loire, dont nous tairons ici le nom.
Goéland versus drone (Biarritz)
Le 12 avril 2020, le gouvernement français, qui vient de faire de subtancielles économies en négligeant d’acheter des masques, des surblouses et des respirateurs pour ses soignants englués dans la crise du Covid-19, publie un appel d’offres d’un montant de 4 millions d’euros pour l’achat de 650 drones.
Début mai 2020, la Quadrature du Net et La LDH déposent auprès du tribunal administratif de Paris un recours demandant l’interdiction des drones à Paris dans le cadre de la surveillance du ®Confinement. Suite au refus du TA, les deux associations se tournent alors vers le conseil d’État.
Le 18 mai, alors que le ®confinement et sa réplique le ®déconfinement ont donné à la maréchaussée du général Castaner et de ses 95 préfets, dont le plus valeureux d’entre eux, Didier Lallement, vient de prendre la tête du très convoité classement des préfets préférés du ministre, l’occasion de faire preuve de tout son savoir-faire en matière de répression (PV pour défaut d’attestation, arrestations musclées de contrevenants, etc.), le Conseil d’État vient de donner raison aux deux associations.
Le jour même, quelque part au sud de la Loire, dans une localité dont nous ne dévoilerons pas le nom, des individus mal rasés, passant outre les préconisations élémentaires des gestes-barrière, de la distanciation sociale et du bisou interdit, se réunissent dans une grange, à l’abri des regards, et entonnent cette chanson (dont l’air ne nous a pas encore été communiqué, Alligators 427 de Thiéfaine, ça aurait de la gueule !) :
Bientôt, les goélands danseront sur les cadavres de Castaner et Lallement !
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