Olivier Ancel posant (sans la moindre vergogne) devant son magot |
Le petit monde du polar est décidément affligé de toutes les turpitudes en ces temps de coronavirus. Dix jours à peine après les aveux complets à Match de Stéphane Bourgoin, ancien patron de la librairie Le Troisième Œil, dans l’affaire de la « multiplication magique des tueurs en série », voici qu’un autre libraire spécialisé dans le roman policier fait parler de lui. Cette fois, nul besoin de dénonciation anonyme [c’est ainsi que l’affaire Bourgoin a commencé] : Olivier Ancel, patron de la librairie L’Amour du Noir, s’est lui-même dénoncé sur sa page Facebook, de façon à attirer un chaland que l’on sait aux abois, concernant la question récurrente des masques manquants, et sa « multiplication magique par des petites mains ».
Si la méthode, résolument déconfinatoire, a de quoi surprendre, elle a le mérite de la franchise. Et évitera à Match d’envoyer ses reporters et au préfet de police de diligenter une opération commando dans l’une des caves criminogènes les mieux protégées de la place parisienne.
Par conséquent, si vous cherchez à vous procurer des masques, inutile de vous casser pas la tête et de courir les pharmacies, les supérettes, les bureaux de tabac ou les Marlboro’s men : foncez à L’Amour du Noir, 11, rue du Cardinal Lemoine, Paris 5e.
Vous y trouverez aussi mon masque à moi : Pourquoi j’ai tué Lætitia Remington, publié en 2002 et hélas dégommé par les éditions du Masque. Ainsi que L’Esprit Bénuchot, publié en 2016 et pareillement dégommé, dont L’Amour du Noir est l’un des rares dépositaires dans la capitale.
A PROPOS DE MASQUES :
Maine-et-Loire. Le corbeau au cerveau confiné et la couturière empêchée de fabriquer des masques
Masques : quand l’État liquidait le très efficace EPRUS (Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires)
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