lundi 13 avril 2020

Je ne vous pardonnerai pas, par Mathieu Yon (Journal d'un confiné #26)


Pas trop la tête à écrire ce matin. Ni des choses sérieuses. (La guérison du covid-19, en automédication, via azithromycine de mon collègue infirmier Sofiane, psychiatre hospitalier, ce sera pour une autre fois.) Ni des conneries pour vous détendre un peu, vous qui me faites l’amitié de me lire. En rentrant de mon travail de nuit (calme, la nuit), j’allume l’ordinateur, je navigue un peu, et je tombe sur ce témoignage publié par lundi.matin. Mathieu Yon raconte l’histoire de sa compagne Julie, qui a perdu sa mère du covid-19.
Impossible de ne pas partager sa rage, sa révolte, sa douleur…


Ça, c’est la fin du texte. Pour le lire en entier, cliquez ici.
  Je ne vous pardonnerai pas de laisser crever les morts. Je ne vous pardonnerai pas d’avoir blessé ma compagne. Je ne vous pardonnerai pas votre inhumanité habillée d’urgence sanitaire. Vous voulez que j’écoute les oiseaux, que je regarde les rorquals dans les calanques, vous voulez que je visionne des séries, que je lise des livres. Vous voulez que je médite sur le sens de l’existence. La voilà ma méditation métaphysique : vous êtes des chiens aveugles qui piétinez nos âmes sur l’asphalte du progrès. Vous êtes les fantômes d’un monde mortifère détruisant nos songes. Vous avez presque le monopole radical de la mort, je ne vous laisserai pas celui de la vie.

À demain, si vous le voulez bien  !
Si vous avez loupé l’épisode précédent, cliquez ci-dessous 

Les grandes questions survivront-elles au Covid-19 ?

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