Création Débit de Beau |
Le grand chef du rayon « frais » et le petit président pas frais |
Je profite de l’occasion pour publier un poulet écrit le lendemain de la dernière allocution du chef de l’État, retrouvé ce matin en refaisant les combles de mon ordinateur. (Je me suis enfin décidé à virer la laine de verre pour la remplacer par de la laine de masque, beaucoup plus écologique et moins urticante.
Macron, tout petit président de rien du tout,
Je t'ai écouté à la télé (ou plutôt j’ai regardé les sous-titres en bas de l’écran, car ta voix de fausset, tes petits airs de vierge effarouchée découvrant la vidéo du Saint-Vit primal, ton teint de confiné aux UV de luxe m’indisposent, me donnent des boutons, me nécrosent les bronches, et comme j’aimerais être là quand on te virera à grands coups de pied au cul et d’article 68 de la Constitution, je préfère faire attention).
Macron, tout petit président de rien du tout, j’ai deux ou trois choses à te dire, et je serai moins poli que cette écrivaine naïve qui te donna du “Monsieur le président” et te reprocha d’être resté sourd aux cris d’alarme de la population, alors qu’à part tes 3.273 obligés, courtisans, fondés de pouvoir, sponsors, exécuteurs des basses-œuvres, tout le monde sait très bien que le sort des Français qui souffrent, qui ont du mal à finir les fins de mois, parfois même à les commencer, tous ces gens, on sait très bien que tu t’en tapes le cul par terre en reprenant un peu de caviar et en riant aux éclats. Ce qui n’est pas bien. Pas bien du tout. Mais ne surprendra que les naïfs, les imbéciles et les morts.
Macron, depuis que tu es élu, tu n’as eu de cesse (dans le droit fil de tes prédécesseurs, mais en appuyant un peu plus là où ça fait mal) :
– de faire des cadeaux à quelques centaines de salopards pleins aux as (dont nous sommes de plus en plus nombreux à rêver de brandir leur tête au bout d’une pique) ;
– de pousser vers toujours plus de misère et de dénuement ceux qui n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, voire parfois rien, et que tu vas jusqu’à appeler, fieffé salopard que tu es, les gens qui « ne sont rien » ;
– d’insulter celles et ceux qui font la richesse de la Nation, dont la plupart sont aux premières loges pour faire fonctionner le pays pendant le confinement (soignants, pompiers, enseignants, caissières, femmes de ménage, chauffeurs, livreurs, balayeurs, épiciers, boulangers, conducteurs de train, autobus, métro), ces gens qui formèrent les bataillons de Gilets jaunes et que tu as noyé sous des trombes de gaz lacrymogènes, de tirs de LBD, à qui tu as arraché les mains, crevé les yeux, que tu as envoyés en prison, avant de faire de même avec celles et ceux qui réclamaient le retrait d’une loi-retraite scélérate, que le Covid-19, ce grand agent trouble du paradoxe planétaire, aura réussi à faire abroger.
Bref, tu n’as eu de cesse de détruire tout ce que la Nation avait fait de grand à la Libération, à commencer par ce qui occupe toutes nos pensées aujourd’hui : l’hôpital. (Même si tu ne fus pas le premier…)
Alors, nous souhaiter des « jours heureux », quel culot, quel cynisme !
Tu aurais pu te contenter de « jours meilleurs », on aurait compris. Mais « jours heureux », tu n’es pas sans savoir que c’est par ces mots qu’un jour de mars 1944, alors que la guerre faisait encore rage, que fut baptisé ce qui allait devenir un an après le Programme national de la Résistance.
Macron, tout petit président de rien du tout, j’ai deux ou trois choses à te dire, et je serai moins poli que cette écrivaine naïve qui te donna du “Monsieur le président” et te reprocha d’être resté sourd aux cris d’alarme de la population, alors qu’à part tes 3.273 obligés, courtisans, fondés de pouvoir, sponsors, exécuteurs des basses-œuvres, tout le monde sait très bien que le sort des Français qui souffrent, qui ont du mal à finir les fins de mois, parfois même à les commencer, tous ces gens, on sait très bien que tu t’en tapes le cul par terre en reprenant un peu de caviar et en riant aux éclats. Ce qui n’est pas bien. Pas bien du tout. Mais ne surprendra que les naïfs, les imbéciles et les morts.
Macron, depuis que tu es élu, tu n’as eu de cesse (dans le droit fil de tes prédécesseurs, mais en appuyant un peu plus là où ça fait mal) :
– de faire des cadeaux à quelques centaines de salopards pleins aux as (dont nous sommes de plus en plus nombreux à rêver de brandir leur tête au bout d’une pique) ;
– de pousser vers toujours plus de misère et de dénuement ceux qui n’ont pas grand-chose à se mettre sous la dent, voire parfois rien, et que tu vas jusqu’à appeler, fieffé salopard que tu es, les gens qui « ne sont rien » ;
– d’insulter celles et ceux qui font la richesse de la Nation, dont la plupart sont aux premières loges pour faire fonctionner le pays pendant le confinement (soignants, pompiers, enseignants, caissières, femmes de ménage, chauffeurs, livreurs, balayeurs, épiciers, boulangers, conducteurs de train, autobus, métro), ces gens qui formèrent les bataillons de Gilets jaunes et que tu as noyé sous des trombes de gaz lacrymogènes, de tirs de LBD, à qui tu as arraché les mains, crevé les yeux, que tu as envoyés en prison, avant de faire de même avec celles et ceux qui réclamaient le retrait d’une loi-retraite scélérate, que le Covid-19, ce grand agent trouble du paradoxe planétaire, aura réussi à faire abroger.
Bref, tu n’as eu de cesse de détruire tout ce que la Nation avait fait de grand à la Libération, à commencer par ce qui occupe toutes nos pensées aujourd’hui : l’hôpital. (Même si tu ne fus pas le premier…)
Alors, nous souhaiter des « jours heureux », quel culot, quel cynisme !
Tu aurais pu te contenter de « jours meilleurs », on aurait compris. Mais « jours heureux », tu n’es pas sans savoir que c’est par ces mots qu’un jour de mars 1944, alors que la guerre faisait encore rage, que fut baptisé ce qui allait devenir un an après le Programme national de la Résistance.
Macron, tes « jours heureux », on n’en veut pas. Enfin, si, on veut bien. Mais pas avec toi. On ne veut plus de toi, Macron. Ta tronche, on ne veut plus la voir. Ni à la télé, ni ailleurs. Plus jamais. Le seul endroit où on supportera de la voir, ce sera dans un tribunal, le jour où tu répondras du chef de haute-trahison, en vertu de l’article 68 de la Constitution, pour des raisons que tu sais. Si jamais ce jour arrive…
NB. Avant de te quitter, petit président de rien du tout, quatre petites choses encore.
1. Un petit film que tu pourras regarder pendant ton confinement (qui ne t’arrachera sans doute pas la moindre larme). Faux spot publicitaire réalisé par l’ONG OXFAM
2. L’article 68 de la Constitution autorisant la destitution du chef de l’État.
3. Le rêve que j’ai fait cette nuit.
15 mars 1944. Le Conseil national de la résistance (CNR) adopte dans la clandestinité son programme, joliment baptisé Les jours heureux, qui est aussi le titre d’un magnifique documentaire de Gilles Perret, sorti en 2013. Ce texte sera le fondement et l’architecture des ordonnances du Gouvernement provisoire (août 1944-octobre 1945).
7 mai 2017. Élection à la présidence de la République d’Emmanuel Macron, dont l’une des priorités sera de saborder un maximum des réalisations dudit Centre national de la Résistance.
7 mai 2017. Élection à la présidence de la République d’Emmanuel Macron, dont l’une des priorités sera de saborder un maximum des réalisations dudit Centre national de la Résistance.
Si vous avez loupé les épisodes précédents :
Voyage (anxiogène) dans le métro avec Le Parisien sous le bras et un autre à portée de postillon (#35) / La prophétie du canard madré (# 34) / Le 11 mai, ça ne passe pas, M. Blanquer, par Laurine Roux, enseignante (#33) / Si les hôpitaux ont tant souffert, ce n’est pas la faute d’un pangolin, mais celle du gouvernement, par Iven, infirmier aux urgences (#32) / Exclusif. Le classement « ConfinFrance » des préfets préférés de Castaner (##31)
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