lundi 13 avril 2020

Des casseroles contre Macron Ier, le président aux mains tachées de sang (Journal d’un confiné #27)

Ce soir à 20h02, alors que Macron nous débitera ses salades à la télévision, un grand concert de casseroles retentira aux fenêtres du pays, complétant l’hommage quotidien rendu à ce personnel soignant saigné à vif par 30 années d’une purge destinée à transformer l’hôpital en une vulgaire entreprise obsédée par le fric et indifférente à l’humain, avec les conséquences tragiques que l’on sait.

C’est l’occasion pour republier ce billet névralgique et énervé du 16 décembre 2019, d’un total mauvais esprit mais fort bien documenté, qui me fut inspiré par une géniale caricature du dessinateur roumain Bogdan Petr.

La suite de cette histoire vous sera narrée à J 47 (environ) du déconfinement.


“Macron Ier et les soudards de la raie-publique”, conte de janvier



Tout petit, Emmanuel Macron, enfant surdoué de la bonne bourgeoisie d'Amiens, parents médecins, rêve de Thiers, Néron, Napoléon, Lino Ventura, qui lui serviront de modèle pour ses figurines en pâte à modeler. Sa mère, qui préfère le parquet au lino, détruit  les miniatures du catcheur. Le jeune homme en éprouvera une aversion totale pour le sport et le 7e art et se réfugiera dans le théâtre. C’est ainsi qu’il tombera amoureux de celle qui l'initiera aux émois de la chair, de vingt-cinq ans son aînée, membre de l’illustre famille Trogneux, cinq générations de savoir-faire. Macron, macaron, il suffit d’ajouter un ”a” : celui de l’amour, bien sûr !
L‘aventure scandaleuse déplaît aux parents Macron, qui éloignent leur petit de la bonne ville d’Amiens. Certains font remonter à ce moment, douloureux – ce n’est pas parce qu’il nous accable de sa morgue élyséenne et se délecte des yeux crevés par les CRS que nous mimiserons l’affaire – le manque d’empathie patent de l’actuel président à l’égard de celles et ceux pour qui la vie n’est pas facile, et sa fascination pour ceux qui écrasent leur révolte. L’affaire est un peu plus compliquée que cela… Mais ne brûlons pas les étapes, et faisons une pause ”pain au chocolat” avec le regretté Joe Dassin.
Lors d’un voyage à Venise avec ses camarades de la Providence, l’année de ses quatorze ans, le jeune homme est ébloui par un tableau de Fransesco Guardi et fait le serment qu’il sera banquier. Ce rêve, longtemps resté secret, nous a été rapporté par le futur député insoumis François Ruffin, à qui Macron donnera le sobriquet affligeant de Botulique parce que son père était embouteilleur chez Bonduelle. [pitoyablement authentique] Pour donner le change, il fait sciences-po, s’inscrit au PS et néglige ses fréquentations. Devenu apôtre de la maison Rothschild, il apprend vite l’art (tout aussi délicat) de la courbette carnassière, de la double comptabilité, de l’évasion fiscale et du verrou de Bercy.
Fransesco Guardi, peint par Giuseppe Bertini. Ce n’est pas le tableau ci-dessus évoqué, chassé
de Google à la demande du président Macron, lors de la visite de Mark Zuckerberg à l’Élysée.
Devenu ministre des phynances de François Ier dit le Pleutre, il souffle à l’oreille de ce dernier [la scène se passe dans la loge présidentielle du stade de France] : « Les manifestants, il faut leur en foutre plein la gueule, Pleupleu ! Regarde les mecs, comment ils se bouffent les couilles ! Tu crois que c’est pour gagner ? Non, c’est pour la cogne, mec ! Si tu veux faire la loi, il faut COGNER ! »
D’abord sceptique, François le Pleutre se dit qu’un peu de virilité pourrait rehausser son image d’homme d’esprit timoré, peu prompt à la castagne, et finit par se ranger à son avis. « Nous cognerons, monsieur le ministre, et celui qui continuera à me nommer Pleutre en sera pour ses frais. » Ainsi naîtront les premières manifestations autour d’un bassin (celui de l’Arsenal) de la République, rebaptisée raie-publique dans la correspondance, brève mais intense (nous vivons à l’âge des SMS !), que le jeune Macron entretiendra secrètement avec un certain Benalla, rencontré dans un cercle de jeux de la rue Bassano, et dont il tombera sous le charme pour des raisons qui ne nous regardent pas.
Sept énucléés pour raison d’État, par Christophe Castaner (début XXIe siècle)
Devenu président de la République grâce à un hold-up aussi génial qu’improvisé (Lupin, Spaggiari et Mesrine s’en luxeront le squelette dans leur tombe), le toujours jeune Macron abandonne ses lubies puériles de ratiocineur administratif et recrute quelques centaines d’imbéciles qu'il élève au grade de député, non sans les avoir contraints à la trépanation dite ”du godillot”. Certains, rares, seront épargnés pour faire bonne figure. [Le cas de la porte-parole Sibeth Ndiaye est plus délicat : le secret médical est ici levé.]
La révolte des Gueux Jaunes éclatant, il réalise enfin les fantasmes inavoués de soudard sans foi ni loi de son enfance, grâce aux exécuteurs de basses-œuvres Castaner (qui arrachait les ongles des animaux quand il était môme), Strodza (le mec dont on ne parle jamais, qui dirige d'une main de fer son cabinet), Blanquer (dont le QI, tragiquement, baisse de jour en jour), Pénicaud (dont les problèmes d’élocution font les choux gras des gazettes), Belloubet (honnie par ses voisins à cause de ses déclamations glossolaliques du Code pénal), Lallement (dont il jalouse secrètement le port altier post-nazi, on lira ici pourquoi).
L’homme de Macron énucléant le peuple (début XXIe) d’après Krokus
Macron, qui rencontre de temps en temps Sarkozy dans un ancien claque de la rue de Lauriston reconverti en fumerie d’opium pour VIP, se fait très vite à la vie élyséenne. Il tape sur tout ce qui bouge dans le sens qui ne lui convient pas : les pauvres, les moins-que-rien, les pue-la-sueur, vêtus de jaune ou pas, les femmes, les infirmières, les pompiers, les jeunes, les retraités, les cheminots, etc. Mais l’homme n’est pas seulement mû par la haine. Il est fasciné par Laurent Berger, qui lui fut présenté par un homme fort bien pourvu sous les ors de la raie-publique, lors d’une partie de chasse en Sologne, sur les terres d’un nobliau dont le nom ne sera pas ici dévoilé car cela nous conduirait tout droit au cachot.
C’est à cette partie de chasse qu’il fait la connaissance de Jean-François Cirelliancien grand chef des gaziersqui lui parle de Larry Fink, PDG du fond de pension US BlakRock, dont Cirelli dirige la branche française.
Macron, qui n’a jamais tiré un coup de fusil de sa vie mais jouit, rappelons-le, de l’odeur âcre du gibier agonisant bouillonnant dans son sang, jubile !
Killer Fint et Killer Macron à l’Élysée. Killer Cirelli ailleurs (mais pas loin)
Ce petit monde se revoit à l’Élysée à l’automne 2017 devant un château-latour 1954 offert par Romain Goupil et scelle un pacte (on s'instruira en lisant le feuilleton en 12 épisodes du site Les Jours) pour réformer le très compliqué système des retraites par répartition et le remplacer par un système beaucoup plus simple : la retraite par capitalisation. Tu veux mourir pas trop dans la mouise ? Tape 3615 BlakRock.
L’ancien chiraquien Jean-Paul Delevoye, qui connaît chaque maire de France par son petit nom et siège dans 17 organisations secrètes, dont la firme Parallaxe, liée à BlackRock, qui lui verse une misère de 5.300 € mensuels pour grignoter du jeton de présence, est désigné pour faire le taf. Manque de bol, comme 3/4 des macroneux embauchés par le petit homme d’Amiens, il fait des conneries et doit démissionner, alors que des hordes de Français sillonnent les rues pour réclamer le retrait du machin.
Delevoye passant la patate chaude à Pietraszewski (18 décembre 2019)
Macron, qui ne retrouve pas le 06 de son conseiller “social-travail”, avec tout ce bordel, propose le poste à Nicole Nota, qui décline [comme sa vue, qui a baissé). Un SMS de l’increvable Benalla (qui a repris le meublé secret de Jawad Bendaoud à Saint-Denis, où il compte se présenter aux municipales) lui glisse alors le nom de Laurent Pietraszewski, ex-PDG d’Auchan, qui ne risque pas d’avoir peur des milliardaires de la SNCF puisqu’il vira une caissière pour une erreur de caisse de 0,80 € et la récupération d'un pain au chocolat brûlé offert à un clientPietraszewski, qui a besoin de se refaire car il a déjà dépensé les 71.872 € d’indemnités versés par Auchan pour bons et loyaux services, hésite. Alléché par la cagnotte prélevée sur les fonds secrets de Matignon qui lui est proposée, il finit par relever le défi.
Nous sommes le mercredi 18 décembre 2019. Macron rit encore, mais de plus en plus jaune. Sa femme passe de plus en plus de temps au téléphone avec François Berléand, et il semblerait qu’ils ne parlent pas que de pains au chocolat ! Un rapport de la DGSI, que nous nous sommes procuré, l’informe qu’un peu partout dans le pays, des potences sont dressées, badigeonnés de plumes, de goudron et d’un liquide répulsif destiné à ces petits fumiers de manifestants qui veulent tout casser, dérobé grâce à un régisseur ”retourné” de la CRS 237. Mais dans son palais, à l’instar de Nicolas Minus à la fin de son règne, ses rêves ont une tout autre consistance : Macron le Roquet, roi bientôt déchu des soudards de la raie-publique, se voit monter à l’échafaud, et ce qui se passe alors est tellement effroyable qu’il se relève, comme aux pires nuits de son enfance, quand les crises d’énurésie transformaient son lit en une rivière âcre !
Le 17 février, alors qu’il se rend avec son épouse aux théâtre des Bouffes du Nord pour y voir une pièce intitulée “Les Mouches”, un mouchard (qui ne se trouvait sans doute pas là par hasard, puisqu’il s’agit de Taha Bouhafsce désolant fumeur de chicha qui filma les coups de matraque de son ami Benalla), alerte le vulgum pecus par un Tweet. Quelques minutes plus tard, une horde de pouilleux réveillés en pleine nuit (ce qui explique qu’ils n’aient pas eu le temps d’enfiler leur gilet jaune) essaient de s’introduire dans le théâtre.
De retour à l’Élysée, dépité, au bord des larmes, Macron se demande s’il a vraiment eu une bonne idée en convoquant 250 PDG au château de Versailles, le lundi 20 janvier, et en remettant ça le lendemain à l’Élysée avec des nationaux.
A SUIVRE…

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Je ne vous pardonnerai pas, par Mathieu Yon 

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